mercredi 31 mars 2010

Hot Définition, l’émission chaudasse de Chain


Mars 2010 - Haute Définition, le retour raté d’Emmanuel Chain à l’antenne.



Au bistro ce matin Vincent est plutôt pâle et boit sa bière lentement, vraiment lentement.

— Oh Vincent, t’as pas l’air bien...
— Tu l’as dit, je me sens mal, j’ai comme la nausée
— T’as mangé un truc pas bon hier soir
— Non, j’crois pas que c’est la bouffe, c’est plutôt la télé...
— Ah ! t’as regardé quoi, un film d’horreur genre l’exorciste avec le diable et tout ?
— Non j’ai regardé TF1, c’est ma femme qu’a voulu, elle voulait voir Emmanuel Chain. Elle le trouve sexy. Elle a dit qu’on l’avait pas vu depuis longtemps et qu’elle voulait le voir dans Haute Définition sa nouvelle émission.
— Et t’es malade parce que t’es jaloux d’un mec gros, qu’a un seul sourcil ?
— Mais non t’es con, il m’a complètement angoissé avec son émission...
— c’était quoi comme émission
— Haute Définition, des reportages sur la vie
— Ah !... En haute définition...
— Ouais si on veut...
— Et t’as vu quoi de la vie qui t’a foutu la nausée ?
— Ben j’ai vu que mes voisins sont des dealers, que mes enfants sont des salauds que ma femme préfèrerait coucher avec des jeunes et que Mickael Jackson lui, est un père exemplaire... Tiens René sert moi une autre bière s’il te plait... Burps...
— Putain de vie
— Ouais... Et le pire c’est que ma femme a pris des mesures suite à cette émission.
— Oh ! Quelles mesures ?
— D’abord le premier reportage, c’est : l’internet, la cour de récré qui tue. Elle a dit “c’est vrai, nous sommes des parents inconscients”, et elle a supprimé les ordinateurs des enfants. Ensuite, elle les a convoqués devant la télé. “Désormais c’est uniquement cet écran-là que vous regarderez.”
— Punaise... Le malaise.
— Bref, dans Haute Définition, on te dit que Mickael Jackson est un papa attentionné et prévoyant qui a donné une vie structurée à ses enfants, alors que toi t’es pas foutu de regarder ce que les tiens foutent sur internet... Après mes voisins sont des dealers, bon ça je le savais, mais que ma femme pouvait devenir un cougar, c’est ça qui a fini par me donner la nausée...
— Ta femme un cougar, ça veut dire quoi ?
— Ça veut dire qu’elle va se taper des petits jeunes...
— Sans déconner
— Sans déconner, elle me l’a dit après avoir couché les enfants : “Vincent, je crois que je vais faire comme ces femmes à la télé...”
— Elle a dit ça pour t’embêter
— Non elle est allée sur internet pour trouver une croisière cougar, bref des vacances en solo pour baiser... hips...
— Mais elle va pas le faire...
— Oui, elle va le faire parce qu’elle se sent soutenue par Sylvie Brunel l’ex-femme d’Éric Besson qui encourage les femmes à prendre les hommes comme des étalons ou des poulains... Elle a même acheté son livre sur internet le soir même.
— Putain,c’est dangereux l’internet. C’est quoi son livre à Madame Besson ?
— “Manuel de guérilla à l’usage des femmes”
— La vache... et tout ça sur TF1
— Oui, j’en ai encore la nausée... En plus, Emmanuel a dit que son magazine parlait de notre quotidien avec l’ambition de nous montrer la réalité d’encore plus prés... Et là d’un coup, j’ai même des frissons...
— Tu veux que je te dise, tu te mets la rate au court-bouillon pour une émission qui est à mon avis pleine de fausses définitions, voilà mon ami... hips... Reviens sur terre, t’es plus sur TF1 là... René, c’est ma tournée, deux autres bières...
— T’as raison Raoul Fausses Définitions, c’est plutôt ça le titre de cette émission... Tu sais quoi, tu me remontes le moral là... René, il te reste des cacahuètes...
— Et ta femme si elle devient cougar, un petit coup de fouet pour la faire sauter comme un fauve... Pour sûr qu’elle va aimer...
— Mouais... Burps...





jeudi 18 mars 2010

Qué couillon ce Hondelatte


Mars 2010 - Le jeu de la mort : Le docu choc de France 2.




Ce matin Raoul trempe son pain au chocolat dans sa pinte de bière. Vincent le regarde en grignotant des cacahuètes puis :

— Tu sais Raoul, je crois que France 2, ils nous prennent vraiment pour des cons... J’ai vu le jeu de la mort qui tue, ils nous prennent pour des cons...
— Ouais, je sais et c’est pas nouveau. Heureusement que Jean-Marc Morandini nous a sauvé du mensonge putain...
— T’as raison, il est bon ce Morandini tout de même... un insoumis...
— Ouais, il est bon sans lui, je suis certain que ce jésuite de Hondelatte, il nous disait pas que c’était une balle à blanc dans le révolver.
— Qué couillon ce Hondelatte, et surtout il nous disait pas que c’était juste un tour de magie et pas une nouvelle épreuve de télé-réalité cette roulette russe, putain quel enfoiré de mélanger les images comme ça...
— Ça, c’est l’autorité du journaliste, il m’a fait froid dans le dos quand il demande aux cobayes de Christophe Nick : comment vous vivez avec ça depuis un an ?
— Pauvres gens, ils se sont fait abuser par cette expérience.
— Tu l’as dit, ils se sont fait niquer par Nick... burps !
— Ouais pauvres gens, ça va les suivre longtemps. Ce putain de réalisateur, ce Nick, il s’est arrogé le droit de les utiliser comme des souris blanches.
— Comment tu parles bien Vincent: arroger.
— Au moins quand t’es candidat dans la télé-réalité, tu sniffes de la coke avec la production, tu picoles et tu copules avec eux sur une île aux Caraïbes... Mais au moins, tu te fais pas tripoter le cerveau comme une souris de laboratoire.
— Exactement, et au lieu d’avoir un Christophe Hondelatte qui te prend pour un collabo, t’as les restaurateurs de Saint-Tropez qui te prennent pour une star...
— Comme quoi ça a du bon la télé-réalité.
— Ouais c’est mieux que la réalité à la télé...
— C’est sur, il vaut mieux faire des trucs pour de faux, en disant que c’est pour de vrai plutôt que de faire des trucs pour de vrai alors que c’est pour de faux.... hips... tu me suis...
— Je te suis... Quand tu balances 460 volts à un mec et que tu crois que c’est pour de vrai, alors que c’est pour de faux, t’as juste l’air d’un vrai débile... René, remets-nous deux bières...
— Et des cacahuètes...




mardi 9 mars 2010

L’homme qui tape sur le cul des agriculteurs

Au bistro ce matin, les flocons s’écrasent sur la vitre pour fondre avant de toucher le sol. La bière de Raoul a un filtre aussi blanc et aussi fin que la couche de neige. Sur sa lèvre supérieure, la mousse reste le temps d’un coup de langue...
- Je l’adore moi ce Sarko.
- Tu déconnes là Raoul ?
- Non, je ne déconne pas, j’adore Nicolas Sarkozy, un point c’est tout !
- Putain de changement, c’est du délire....
- Non Vincent, c’est de l’amour, car ensemble tout est possible... burps !!!
- Tu deviens fou Raoul...
- Absolument pas. J’admire ce mec. Il est capable de donner une tape sur le cul des agriculteurs pour leur montrer qui est le patron. Et ça, respect. Ouais respect...
- Ah! bon...
- Ouais Monsieur... burps... Au salon de l’agriculture, il a calmé la bête d’entrée de jeu, comme un vrai pro, il tape sur le cul de la vache pour la faire rentrer à l’étable. C’est ce qu’il a fait avec les agriculteurs. Il leur a dit tout de suite qu’ils n’étaient que des petites couilles molles d’assistés qui prenaient du fric entre deux colères...
- Comment ça des petites couilles ?
- Farpaitement des petites couilles... Et moi, je l’aime Nicolas Sarkozy parce qu’il a dit qu’il voulait pas me mentir à moi contribuable français, ça, c’est un mec qui en a....
- Raoul ressaisis toi, mange des cacahouètes pour imbiber ta bière et explique moi en quoi Sarko a tapé sur le cul des agriculteurs... ?
- Il leur a dit texto : “ y a des voies qui ont été utilisées depuis 20 ans, qu’on ne peut plus utiliser, je ne peux pas mentir aux contribuables français. On vous a versé des subventions depuis des années, qu’on n’avait pas le droit de verser, vous avez été condamnés à les rembourser, il a fallu vous aider à les rembourser. C’est pas la voie à choisir....”
- Ah ouais, tu veux dire qu’ils ont reçu du pognon qu’ils avaient pas le droit d’avoir et que l’état à remboursé pour eux...
- Et ouais, au final, ils ont quand même eu du pognon qu’ils n’avaient pas le droit d’avoir.
- Putain, c’est fou comme truc !!!
- René, remets-nous deux bières, s’il te plait...
- Tu sais quoi Raoul, je suis content de pas boire de lait...
- Tu l’as dit... allez à la tienne...